Le renouveau du vinyle bouleverse le paysage musical et amène des mutations dans l’organisation de la production
Le retour du vinyle se confirme. Alors qu’il était obsolète il y a plusieurs années, on le retrouve de plus en plus dans nos bacs. Que ce soit les petits indépendants ou les poids lourds de l’Industrie de la Musique, tous souhaitent avoir leur vinyle. C’est la nouvelle tendance !– Jack White nous a, d’ailleurs récemment, réjoui avec son Lazaretto –
Après avoir connu son apogée dans les années 60-70 et être tombé en désuétude dans les années 80, le marché du vinyle renaît de ses cendres pour connaître une nouvelle effervescence. Les années 2010 sonnent résolument le renouveau du vinyle. Mais toute ascension à son revers. La production n’arrive pas à suivre le rythme. La demande est de plus en plus forte, les délais s’accentuent et les commandes s’entassent. L’attente est trop longue ; de quelques semaines d’attente, on passe à plusieurs mois. Les acteurs du marché (majors, labels, usines de pressage…) ont donc dû penser à se restructurer. Le retour des machines à presser a déjà commencé.
Par exemples :
* Pour le leader français et européen de la fabrication de vinyles: MPO (Moulage Plastique de l’Ouest) se fut une véritable résurrection. Ils ont littéralement relancé les machines. En 2010, ils produisent 3,7 millions de vinyles. En 2014, ils ont approché des 7 millions !
* Certains labels en sont également venus à avoir leur propre usine de pressage pour se passer d’une sous-traitance (et tout ce que cela implique ; gain de temps, de voyages et d’argent) et pouvoir répondre au plus vite à leurs besoins. C’est exactement ce qu‘a fait le label Américain Fat Possum (Black Keys, Temples, Iggy & the Stooges, Dinosaur Jr, …) en créant Memphis Record Pressing. Cette usine leur permet ainsi d’assurer leur production; entre 7 et 14 000 vinyles par jour et tourne à plein régime, 24h/24, 6 jours/7).
* En marge de ces mastodontes, on voit également apparaître dans le paysage, une multitude de petits fabricants spécialisés dans les mini tirages, voir dans les tirages à l’unité. Le marché étant saturé, ces derniers sont obligés de se démarquer. Ils apportent une valeur ajoutée en proposant du “sur-mesure” ; c’est-à-dire avec un choix des morceaux, une pochette personnalisée par un graphiste, autocollant, livraison…
Voici une liste non exhaustive, si vous avez des envies très personnelles :
Vinylit.co
Vinylium.com
100vinyl.com
Espérons que ce ne soit pas qu’une tendance marketing mais bel et bien, un retour aux sources où la notion d’objet et la qualité de son sont des critères prédominants !